Série de conférences du groupe de travail "Humanités et Religion"

Quelles sont les propositions faites au sujet contemporain pour rencontrer son identité, ou peut-être plus profondément son désir ?

Ne sommes-nous pas pris en étau entre le narcissisme de masse et l’emprise grandissante du discours de la science sur le champ de l’intime ?

Lacan a pu dire que la science avait des conséquences irrespirables pour l’humanité, au sens où le discours de la science ne fait pas de place au sujet. Le narcissisme de masse, propre à notre époque numérique, contribue-t-il à produire une respiration nouvelle ou au contraire à asphyxier le désir ?

La crise du désir qui vient à surgir est aussi bien une remise en question du progrès et de ses effets toxiques sur l’humanité qu’une interrogation sur l’impératif de la jouissance dans le champ de la vie amoureuse et sexuelle.

A partir de mes deux derniers essais, « Je », une traversée des identités et « Céder n’est pas consentir », j’interrogerai les coordonnées de cette crise du désir qui n’est peut-être que l’après coup d’une méprise, celle d’une croyance dans la libération possible du désir confondue avec la
jouissance.

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jean-marie.weber[@]uni.lu